Corriger son roman : objectif zéro faute d’orthographe

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis Marièke, du blog Mécanismes d’Histoires où je publie régulièrement sur les différentes phases de l’écriture : préparation, écriture, corrections, publication. Angèle est venue récemment faire un coucou sur mon blog et je la remercie de me laisser un petite place ici à son tour.

Pour l’occasion, nous avons échangé sur les sujets qui pourraient vous intéresser et nous sommes tombées d’accord sur le sujet des corrections et plus particulièrement, puisque le sujet touche particulièrement le blog d’Angèle, corriger les fautes d’orthographe de son roman.

Avant de commencer : Corriger son roman, le fond, la forme

Les auteurs et autrices débutant·e·s ont tendance à penser qu’écrire un roman se fait en one shot. Je vous rassure (ou pas, d’ailleurs) : ce n’est pas le cas. Un roman se construit en une multitude de corrections et reprises successives où la correction de l’orthographe n’a pas vraiment sa place. Dans le premier temps des corrections d’un roman, il s’agit avant tout de travailler la cohérence de l’histoire, l’équilibre de l’intrigue, l’évolution des personnages… Si vous souhaitez aller plus loin sur ce sujet, je vous invite à lire mon article sur la correction du fond.

La correction de l’orthographe n’arrive finalement qu’au bout de la chaîne, au moment où l’auteur·trice choisit de soumettre son texte aux maisons d’édition ou de l’auto-éditer. C’est cette partie que nous allons voir ensemble.

Etape 1 : Lire à voix haute

Ma première étape consiste à lire à voix haute mon roman. Cette étape a trois vertus :

Permettre de corriger le rythme du roman : la lecture à voix haute met en lumière les défauts de ponctuation et de rythme. Si vous butez sur une phrase trop longue, c’est qu’il manque quelque chose !

 

Chasser les dernières erreurs de syntaxe. Une description trop surfaite, une syntaxe bof ou encore une répétition : tous ces défauts ne feront pas le poids contre la lecture à voix haute. Ils vont vous sauter à l’oreille !

Entendre son texte et le découvrir autrement permet de corriger plusieurs fautes d’orthographe que vous n’aurez pas vu au cours de vos remaniements. Il est même possible que les fautes dérangent votre lecture : n’hésitez pas à lire deux fois une page. La première pour corriger les fautes qui vous agressent, la deuxième pour remanier la syntaxe.

Étape 2 : Lire son roman à l’envers

Après 5-6 relectures / réécritures de votre roman, vous le connaissez par cœur. Vous ne voyez plus les mots, vous embrassez des paragraphes entiers.

Pour parvenir à vous détacher du contenu pour corriger la forme et non le fond, une méthode : lire votre roman à l’envers, phrase après phrase. Le sens disparait pour laisser la place aux fautes. Avec cette étape, vous devriez encore élaguer une majorité des fautes restantes.

Étape 3 : Passer par un logiciel

S’il y a bien quelque chose de fastidieux et chronophage, c’est bien utiliser un logiciel correcteur d’orthographe. Et pourtant, c’est efficace.

Je ne vous parle pas des correcteurs automatiques de Word ou de Google, qui corrigent grossièrement et s’intéressent à l’orthographe pur plutôt qu’à la grammaire.

Je parle de logiciels plus poussés, tels que Antidote, dont je vous ai fait une revue complète sur mon blog (le test était pour la version 9, la version 10 vient de sortir). Ce logiciel est lourd à utiliser mais il effacera presque toutes les fautes restantes.

Étape 4 : Corriger la typographie

Ah, les erreurs de typographie… Les tirets qui ne sont pas assez longs, les guillemets trop écartés, les points pas assez espacés et j’en passe !

Pour ne plus galérer avec la typographie, retrouvez sur mon blog le super article 5 conseils pour mettre en forme un roman composé par Angie. Elle vous dit absolument tout sur la typo !

Étape 5 : Demander à un·e ami·e

Allez, courage, on est presque au bout !

Vous avez un ou une ami·e prof de français ou travaillant dans l’édition ? N’hésitez pas à le/la mettre à contribution. Il/elle pourrait regarder votre texte avec un regard neuf et vous aider à débusquer les dernières fautes.

Attention à la Fausse bonne idée

Si votre ami·e aime s’occuper des fautes d’orthographe, il/elle aura peut-être envie de toucher aussi à votre style. Si certaines lourdeurs demandent d’intervenir, certaines remarques sur votre style pourraient vous blesser ou changer votre texte. Attention donc à ne pas confier votre texte à un·e ami·e trop intrusif·ve… Dans ce cas, un·e correcteur·trice professionnel·le sera certainement plus efficace (Cf. partie suivante).

Étape bonus : Faire appel à un·e correcteur·trice

Si votre objectif est la soumission à une maison d’édition, cette dernière étape bonus n’est pas forcément nécessaire. En effet, les maisons d’édition cherchent des textes construits, solides et sérieux – pas forcément parfaits. La majorité du temps, les textes seront encore peaufinés une fois acceptés.

Si vous visez l’auto-édition par contre, viser la perfection peut se comprendre et payer un·e correcteur professionnel peut-être une option intéressante. D’autant plus qu’un·e professionnel·le aura forcément plus de connaissances et de recul que l’ami·e appelé·e en étape #4.

A noter, les tarifs dépendent du nombre de mots, de pages et de la qualité du texte envoyé… C’est pourquoi vous ne devez pas faire l’impasse sur les étapes de correction précédentes même si vous voulez faire appel à un·e correcteur·trice. Comptez à partir de 150€ pour un petit roman de 50 000 mots.

 

Votre texte a été lu à voix haute, lu à l’envers, scanné par Antidote, vu par un·e ami·e et soumis à un·e pro ? Vous n’avez plus d’excuse ! Vous devez désormais le porter à la connaissance du plus grand nombre ! Il est temps de vous lancer dans l’édition ! 😉

Vous désirez des astuces et des aides, pour finir votre roman ou passer à l’étape de l’auto-édition ? Je vous invite à découvrir mon blog et à lire la série sur le sujet de l’auto-édition sur mon blog ! N’hésitez pas à y passer une fois que vous aurez consulté le blog d’Angie 😉

À très vite,

Marièke